Cinq fois candidat de l’extrême droite à une présidentielle, Le Pen s’est hissé par trois fois en quatrième position du premier tour puis, à la surprise générale, au second tour de celle de 2002. Une première dans l’histoire de la Cinquième République. Sa fille Marine Le Pen lui succède en 2011 à la présidence du parti, dont il devient président d’honneur avant d’en être exclu. Le Pen a été la figure de proue du Front National, un assemblage de constellations politiques complexes aux intérêts et aux idéaux parfois contradictoires, mais aussi un trait d’union entre diverses familles de l’extrême-droite, des admirateurs de Vichy, aux catholiques intégristes, nationalistes, en passant par les nostalgiques de l’Algérie Française, jusqu’aux anticommunistes ou les défenseurs des laissés pour compte de la modernité. Une coalition qui lui a sans doute été finalement fatale dans sa course à la haute fonction de la République.